Bon. Des mini-vacances hein. Nous qui rêvions de partir 1 mois découvrir l’Ouest Canadien ou quelque chose du genre (tu la vois la fille qui s’imaginait dans son camping car à vadrouiller avec ses 2 minis ?!), c’est bien raté ! On a pris 2 jours à la ferme en échange… maigre lot de consolation face aux débuts différents. Mais vous savez quoi ? C’était trop bien ! Nos premières vacances à 4 ! On en a profité à fond. Très court. Trop court. L’envie de recommencer demain. Mais vraiment chouette.
Et on en parle encore.
Je me suis souvent demandé ce que Mister Caribou pouvait bien retenir de tout ce qu’on fait. J’ai souvent été frustrée qu’il ne soit pas capable de me raconter ses journées de garderie. Mais ça y est. Doucement mais sûrement. Il nous raconte. Des choses faites avec nous. D’autres sans nous. Il mélange le temps, l’ordre, peut-être les lieux parfois. Mais il nous raconte. Et depuis un mois et ces fameuses vacances à la ferme, on entend par ci par là des petites bribes de nos 2 jours là-bas. Ça parle de canards, de cochons, de poules et de leurs œufs. Du petit frère dans la piscine aussi et beaucoup de maïs.
Bref. C’était 2 jours. 2 touts petits jours. Mais 2 jours à construire des souvenirs. Encore et encore.
Depuis quelques temps, Mister Caribou chantonne. Il nous réclame des chansons. Souvent. Mais je le surprends aussi de plus en plus souvent à pousser la chansonnette, tout seul. En jouant. En dormant. En se réveillant. Dans son bain ou devant sa pâte à modeler. Parfois même à table. Et son répertoire qui s’étend de jours en jours. Il nous en apprend, même ! Et au top de la liste cet été, “La ferme de Mathurin”. Remise au goût du jour. Ou plutôt au goût du Caribou. Parce que oui, dans sa version à lui, dans la ferme de Mathurin, on ne trouve finalement pas beaucoup d’animaux. Non. On trouve des papas, des mamans, des petits frères. Par centaines. Hi Ah Hi Ah Oh.
Alors quand je suis tombée sur cette jolie annonce de petit logement à même une jolie ferme, c’était sûr, c’est là qu’on devait aller ! Vous l’auriez entendu dans la voiture pour y aller “Je veux voiiiiiir Mathurinnnnn !”. Et nous qui craignions qu’il n’appelle notre gentil hôte “Mathurin” !
Une petit maison juste pour nous, sur le domaine. Une grande chambre partagée, parfaite pour nous 4. On n’a même pas eu besoin de déménager notre stock en mode “attention la famille débarque !”. (Bon, on en reparle plus tard des voyages avec jeunes enfants ?!). Une petite cuisine juste comme il faut pour préparer nos repas. Un grand panier pour transporter tout ça à l’extérieur. Des tables de pique-nique un peu partout sur le domaine. Un repas partagé sous l’ombre d’un grand arbre. À regarder les étendues sauvages. À contempler Petit Nemo allongé sur sa couverture de parc. Lui même contemplant le vent jouant avec les feuilles des arbres au-dessus de sa tête.
Une sieste commune pour les enfants. (Wouhouh !). Un café avalé, allongée sur un transat au soleil. Juste là, sous la fenêtre de la chambre. De quoi les entendre si besoin. De quoi déconnecter tout de même comme on en avait besoin.
Et puis… Et puis contempler Mister Caribou prendre son envol. Le voir si fier avec son seau de maïs. Découvrir ses yeux si grands ouverts de tous ces animaux autour de lui. Ceux qu’il connait dans les livres. Sans vraiment les connaître donc. Ceux dont il ignorait la taille, les mouvements, le cri réel (parce que l’imitation de maman, ça va bien mais…). Le voir choisir vers qui aller. Le voir affiner des préférences. Le voir craintif, parfois. Joueur à d’autres. Le voir découvrir ce monde autour de lui et aimer ça. Il a couru, crié, rigolé. Il s’est débattu aussi de cette petite chèvre qui voulait manger à même son seau. La vilaine. Il a plongé dans la piscine. En est sorti. A réclamé les poules. Puis les cochons. Et non pas toi le canard. A crié après l’alpaga qui ne regardait pas son maïs jeté quelques secondes plus tôt. Et s’est endormi plein de belles images. Rassasié de découvertes.
Et puis, le matin, au réveil, aller chercher les œufs tous frais des poules voisines. Moi qui pensais que mon Caribou allait jeter son seau de maïs d’un coup au premier venu… vous l’auriez vu égrener le tout, petit à petit. Grain par grain. En conserver jusqu’au bout. Pour en avoir encore le lendemain, pour les poules, justement. Alors on les a remerciées comme il se doit pour cette jolie récolte et on est retourné s’asseoir autour de la table, dans notre petite maison, pour un petit déjeuner des plus copieux ! Hors de question de brouiller les œufs cette fois-ci. On les a dégustés au plat, pour en savourer toutes les saveurs. De ces jolis œufs multicolores. Notre Caribou a appris. Et non, tous les œufs ne sont pas tous les mêmes, uniformes, en taille et en couleur. Et non, ils ne sortent pas tout droit de ces boîtes en carton préformées.
On a pris des forces et on est retourné saluer les animaux. Mister Caribou a rapidement fait des préférences. Ceux à sa hauteur je crois. Ceux qui viennent manger tranquillement ce qu’il jette au sol aussi. Poules et cochons. Même si on a honoré le paon qui lui ne nous a pas salués pour autant.
On a admiré les tracteurs. On a couru dans les herbes hautes. On a recherché l’ombre, loin de ce soleil qui a tapé si fort, pour notre plus grand plaisir quand même. On a dit “Non !” aux canards. Encore et encore.
On a plongé dans la piscine, en famille, encore une fois, et pour la première fois. On s’est allongé au soleil. On a observé, encore cette fois, le vent jouer avec les arbres. On a chassé les mouches et on en a tant rigolé.
On a apprivoisé cette vie à 4. Notre vie à 4. Et entendre Mister Caribou hurler à son petit frère “on est là, on est là” est probablement le plus beau son du week-end. (Même si le silence loin des bruits de la ville était tout aussi appréciable !). On l’a vu se mettre à l’imiter. Se rapprocher. Doucement, mais sûrement. Trouver sa place à lui aussi. Ne pas seulement être le grand frère. Mais aussi “faire” le grand frère.
On a fermé les yeux, un instant, tant on était en sécurité. Mister Caribou pouvait bien courir où bon lui semblait. Petit havre de paix.
On a passé une nuit plus qu’hachée, mais au réveil on s’en fichait. Les œufs de poules nous attendaient, encore. On les a dégustés. Bien frais. Et puis on a emmagasiné, tous ces souvenirs qu’on a créés. Mais… seront-ils, en lui, pour l’éternité ?
Bon allez, on repart quand ?!
Info logement
Nous avions réservé via le site Airbnb, (comme à notre habitude) la petite maison présente sur le site de la ferme de la Rabouillère à 1 bonne heure de voiture de Montréal. Comme vous l’avez compris, c’était plus que chouette ! L’adresse est parfaite pour profiter avec des enfants sans aucun besoin de bouger en voiture ! L’été s’achève mais aux prochains beaux jours… on y retourne !!
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