Moi qui craignais l’hiver plus que tout en arrivant au Québec, je ne savais finalement pas vraiment à quoi m’attendre. Le froid, oui, mais finalement bien supportable. Le secret d’être bien couverte et d’empiler les bonnes couches avant de sortir. Le secret de prévoir un peu plus de temps les matins d’hiver pour se préparer. Le secret de la paire de chaussures au bureau. Le secret aussi de s’assumer en ne ressemblant à rien dans la rue. Bref, quelques petites choses à savoir mais au final, on prend le pli. Je dirais que ce qui me dérange le plus en ce moment (enfin, jusqu’à vendredi lorsque j’allais au boulot du moins) c’est le changement de chaussures intempestif. Avec la pastèque qui a pris place où se trouvait auparavant mon ventre, l’exercice finit par devenir fatigant.
Rien de super grave donc. J’ai appris à vivre avec l’hiver. Si si. Et même à l’apprécier. Si si (encore !).
Ce que je déteste par contre, c’est cette impression de crasse un peu partout. Dans la rue, dans le métro, dans les bâtiments. Mais surtout, surtout, chez moi et sur moi ! Et malheureusement, ce n’est pas qu’une impression ! Montréal, l’hiver, tu es dégueulasse ! Et ça s’en ressent dans mon chez moi.
On a cru la semaine dernière que l’hiver était terminé. Fausse alerte. La neige est revenue de plus belle (ou presque) et avec elle la vague de gravillons qui trônent sur tous les trottoirs de la ville, le sel gris qui te colle sous les chaussures et au bas de ton pantalon, la slush (autrement dit cette eau poisseuse et noirâtre) qui se reforme dès qu’un rayon de soleil tape sur la neige fraîchement tombée de la veille, … Les entrées de maison dégueulasses, qui, après la marre d’eau signe du frais retour, se transforme bien vite en tas de poussière qui en met partout dans le reste de la maison si tu fais l’erreur de marcher dedans (Et allez faire comprendre à un garçon que ce serait chouette de faire l’effort de faire le tour de cet espace lorsqu’il se promène autrement qu’en chaussures pour sortir… Mission impossible !).
Alors des fois je lâche l’affaire et je laisse cette crasse s’amasser chez moi aussi. Et puis, depuis le début du mois, ça a déjà du me prendre 3 fois de suite de déplacer tous les meubles, et tout nettoyer de fond en comble, en espérant que ça ne reviendrait pas de si tôt, en entendant Mr MonChéri s’exclamer “Anh, mais attends, si tu t’actives à fond comme ça, ça veut dire que tu vas accoucher dans les 3 jours non ? C’est un signe ?” (Et après c’est moi qui “lis trop les blogs !). Au final, que nenni. Pas de BabyNous à l’horizon pour l’instant. Et pas de maison propre non plus. J’ai même lavé le paillasson hier ! (Et ça en vrai je le conseille parce que c’est tout de même par là que la poussière s’accumule et se répand sans trop qu’on y prenne garde…). Vous voulez connaître l’état de la maison ce soir ? Allez, je vous le donne en mille…
Enfin, pire que la maison pour laquelle il suffit finalement de prendre son mal en patience… les vêtements ! C’est là que vous apprendrez que les chaussettes hautes au-dessus du pantalon (ou autres leg warmer) ne servent pas seulement (ou pas du tout ?) à tenir chaud, mais bien à protéger le dit pantalon qu’elles recouvrent ! Et oui, essaye un peu de marcher dans la slush, la bouillasse, les flaques noirâtres, ou autre neige dégueu sans t’en mettre une seule goutte sur les fringues. Mission impossible ! Et je ne parle même pas de l’incident de la voiture qui passe un peu trop proche du trottoir, un peu trop vite, et te refait ta tenue en un coup de pédale ! Tu apprendras donc à avoir des vêtements un peu mouchetés. Tu apprendras aussi que tout ce gris-noir, au-delà de la crasse, c’est bien souvent du sel. Du sel qui va se faire un plaisir de prendre place dans le tissu de tes vêtements sans vraiment vouloir s’en déloger. Tu apprendras enfin que les laves linge d’Amérique du Nord sont les plus pourris que je connaisse. (Et je ne dis pas ça que pour le Québec, j’avais la même conclusion lorsque j’ai habité New York ou San Diego. Allez m’expliquer pourquoi ?? Un mystère de la technologie de ces géants américains !! Bon je crois avoir une source d’indice : ici, les machines ne chauffent pas, elles prennent l’eau chaude qui sort du robinet et hop c’est terminé, alors c’est certainement l’une des raison de la non efficacité… mais… pourquoi donc ??). Bon toujours est-il que le sel doit être difficile à nettoyer en tout temps (D’ailleurs vous croyez que je peux demander au Guide Vanish d’ajouter une petite section pour les tâches de sel anti-neige ??) mais alors avec ces laves linge pourris… On oublie l’idée !
Allez… vivement le printemps !
(Comment ça, un bébé, ça risque d’être pire qu’un hiver Québécois pour la propreté de mon home sweet home et de mes vêtements ??)
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5 Blabla ! sur "Quebec en hiver et maison propre ne font pas bon menage !"
Haha, ça c’est sûr que ça ne fait pas bon ménage ! c’est même mission impossible !
Je suis entièrement d’accord sur l’hiver et le froid, bien plus supportable que ce que j’imaginais aussi 🙂
Bien se couvrir et le tour est joué comme tu dis si bien 😉
Merci pour ce billet ! Maintenant je sais à quoi m’attendre en arrivant à Montréal, et surtout j’ai de quoi me préparer psychologiquement. Non pas que je sois une accro du ménage et de la propreté (mais un peu quand même)… 🙂
Je te rassure, moi non plus ! Mais un matin tu te réveilles au point de saturation ! Et ici, le souci, c’est que les “efforts” semblent vite vains. Bref, rien de cata non plus, on prend sur soi et on attend l’été avec impatience. Ça devrait être une question de semaines maintenant !
D’où l’importance d’avoir un hall d’entrée fermé et des bonnes bottes au dessus des pantalons!
Aaaaah en effet le hall d’entrée fermé ! Je crois que je n’avais pas encore vraiment fait le lien (hormis le côté “isolation” (parce que là-dessus non plus ils ne sont pas hyper forts…)). Mais je prends note si on venait à bouger ! Chez nous on a l’entrée carrelée assez grande quand même avant d’arriver sur le parquet mais… rien n’y fait !