Hier encore, on se regardait timidement, sur ce banc, dans les arènes de Lutèce. Sur le quai de la gare, on s’attrapait la main pour courir après ce train, alors qu’il était trop tard.
Hier encore, je recevais ces doux messages du soir, que j’attendais chaque fois, des papillons dans le ventre. A l’amour à la haine. Tant qu’on s’aime.
Hier toujours, je partais, puis tu partais, pour que revienne mon tour, encore plus fort, encore plus loin. Toujours incertains.
Quelques valises à la main, je découvrais un Montréal aujourd’hui mien. Devenu tien.
Hier déjà, on faisait ces quelques pas dehors. Les derniers à 2. Ceux qui nous menaient vers toi, et cette vie à 3.
Un an déjà.
Et pourtant, c’était hier qu’ils t’ont posé sur moi.
C’était hier, que je dormais à côté de toi, pour la première fois.
C’était hier, qu’on rentrait ici tous les 3.
Hier, mon bébé, que je suis devenue maman. Qu’il est devenu papa. Qu’on est rentré à 3, devenu “trois”.
Photo par Aline Dubois
C’était hier et depuis on ne s’en lasse pas de te regarder, te féliciter, t’admirer et de s’énerver aussi parfois. Hier encore, petit bébé qui ne savait que pleurer. Et le temps a passé.
C’était hier qu’on regardait le monde sans te connaître. Avec nos yeux si peu inquiets. On dormait la nuit. Mais on riait certainement moins de la vie. On s’aimait autant. Mais probablement bien différemment. Insouciants. De ce temps qui passe. De ce monde qui va mal. Les gens sont-ils devenus fous ? Ou est-ce simplement nous qui sommes fous de toi ? Depuis un an. Déjà.
Un blabla sur "Un an de toi, et pourtant, c’était hier"
Très très beau et émouvante cette réflexion sur la vie qui avance et cette famille qui se crée.
Bisous à vous trois et félicitations au Caribou qui fait naitre cette nouvelle aventure, avec ces surprises de jour en jour.