Hier encore mon bébé marchait à peine. Ce matin déjà, il court presque. Il danse. Ou plutôt se dandine sur ses musiques préférées. Musiques qu’il sait réclamer. Et sait très bien que leur son va sortir de la grande enceinte, là, debout dans le salon, mais qu’il faut avant avoir lancé la sélection depuis la tablette qui y est reliée en continu (et qui ne sert d’ailleurs qu’à ça).
Hier encore mon bébé était dans mes bras, avec son micro-poids. Aujourd’hui, il me tire par la main pour me montrer le chemin. Il sait où il veut aller. Il sait ce qu’il veut faire. Il sait où sont les choses, même celles qu’il n’a vues qu’une seule fois. Et ça m’impressionne.
Hier encore je ne le comprenais pas vraiment. Ce matin, ses “ba ba ba” restent parfois toujours aussi peu clairs. Mais bien souvent, je suis épatée de ce mot nouveau sorti de cette si petite bouche, qui hier, ne connaissait pas encore notre monde, désormais son monde aussi. Comment peut-il déjà avoir autant de vocabulaire ? Et cette phrase presque complète “Doudou il est en bas” sortie par magie aujourd’hui alors qu’il ne communiquait qu’un mot à la fois jusque là ?
Hier encore, ses jeux et jouets, cubes et autres cercles en bois étaient probablement un mystère avec lesquels il s’amusait à vider / remplir des boîtes, inlassablement ou presque. Et puis, l’autre soir, comme si c’était inné et qu’il l’avait pratiqué toute sa vie, les formes se sont parfaitement encastrées, chacune à sa place. Sans aucun hasard. Puisqu’on a depuis recommencé encore et encore.
Hier encore, mon bébé ne comptait que sur moi, sur son papa, sur nous. Aujourd’hui, il a découvert le monde, son monde. Il s’est forgé un caractère. Il se construit. Et se connaît aussi de mieux en mieux. Nous connait aussi. Sait s’affirmer, faire des choix, exprimer ses désirs. Il m’épate, m’étonne, m’amuse. Me fait rire et parfois pleurer aussi. Je m’émerveille et me souviens parfois avec nostalgie. Je m’interroge aussi. Sur la suite. Sur cette suite. Sur son nouveau rôle à venir. Un grand frère. Un guide à son tour. Une responsabilité qui semble si lourde pour ses petites épaules. Une autonomie plus grande qu’on va devoir lui imposer si brutalement. Alors d’ici là, on profite, de lui, de nous, d’être 3, mais aussi bientôt 4. On apprend de lui, il apprend de nous. Et il va si vite. Même si on lui laisse le temps. Même si on se laisse le temps. Et qu’on le prends, ce temps, avec un plaisir bon enfant.
Un blabla sur "Les progrès"
Plus je vois mes amies avoir des enfants, plus je me dis que c’est une aventure de dingues, de fonder une famille …