Prolongations estivales

Cette année, l’été joue les prolongations d’une manière inhabituelle ! Mi-septembre arrive doucement, tout le monde ou presque a fait sa rentrée, on a regardé notre timeline Facebook se remplir de photos de cartables et de trousses d’écoliers, avec un sentiment un peu différent des autres années, puisque, cette fois-ci, c’est sûr, on y aura nous aussi droit d’ici quelques années. La traditionnelle photo de Mister Caribou prêt à faire son entrée sur les bancs de l’école (oui oui on a encore le temps !), et nous de courir pour prendre le nouveau rythme du mieux possible.

En attendant, on profite encore un peu de la chaleur accablante toujours présente sur Montréal. On se prend même à attendre avec impatience les orages rafraîchissants.

On profite encore un peu de nos journées sans horaires et sans contraintes.

On profite encore un peu des barbecues maison le midi.

On profite encore un peu des week-end avec les copains. A Montréal ou ailleurs. Sans cette petite appréhension du dimanche soir. Les balades à rallonge. Montréal en mode estival. Les tam tam du Mont-Royal. La route qui file par la fenêtre et qui nous laisse voir les White Mountains. Une journée à la plage. Des rues pavées arpentées. Un feu allumé. Des chamallows grillés. Des rires entre amis. Les cris des petits.

On en profite encore un peu des rues piétonnes. De marcher au milieu de Sainte Catherine, sans se soucier des voitures. De ne penser qu’à observer les terrasses et les restaurants qui ouvrent, qui ferment, parfois sans crier gare. De marcher encore, la tête en l’air. De le regarder s’émerveiller de ces couleurs au-dessus de sa tête depuis qu’il a changé de poussette. Regarder les boules roses encore une fois. Une dernière fois ce soir. Avant l’été prochain.

On profite encore un peu des réveils qu’on peut étirer doucement, tentant de rester au max sous la couette encore après la 1ère tétée. L’entourloupe qu’on lui fait. Le piège qu’il détecte.

On profite encore un peu de ces journées à 3. De ses sourires. De ses découvertes. Des promenades improvisées. Des repas qui le sont tout autant. Du calme bien mérité pendant sa sieste parfois inespérée.

On profite encore un peu des dates oubliées. Du temps qui passe sans qu’on l’ai repéré. De se dire que ces 2, 3, 4, maintenant 5 mois ont bien trop vite filés. De ne pas savoir de quoi demain sera fait.

On profite encore un peu, et pourtant, on se tient prêts. Dans quelques semaines, Mister Caribou fera sa première journée gardé. Et quelques semaines plus tard, à mon tour de faire ma rentrée.

On profite encore un peu, mais déjà, on se sent parfois comme ces dimanches soirs, le cœur serré.