Du plus loin que je me souvienne, il me semble étrangement que mes dernières vacances en Sardaigne (la semaine passée) aient été les plus dépaysantes qu’il soit.
Je me souviens pourtant des yeux écarquillés, qui ne me quittent toujours pas aujourd’hui, lorsque j’arrive aux USA, des yeux d’enfant, puisque, en vrai, il me semble que ce pays m’apparaît toujours avec les yeux de la première rencontre. Mes yeux de fillette de 7 ans qui découvrait pour la première fois ce “rêve américain”, bien présent chez moi. Des yeux grands ouverts, pour toujours capter encore plus d’images. Emmagasiner encore plus de souvenirs. Mais des yeux qui voient toujours tout avec ce regard de la première fois. Avec ces yeux de fillette, donc. Avec ce souvenir impressionnant de grandeur, d’émerveillement, de découverte d’ailleurs.
Mes voyages aux USA m’apportent désormais toujours la découverte (ou redécouverte) de nouvelles choses, de nouvelles villes, de nouveaux paysages.
Mais je m’y sens – étrangement – pourtant un peu chez moi.
En Sardaigne, j’ai eu l’impression d’être ailleurs. Vraiment. De découvrir un nouveau pays. D’intégrer une nouvelle culture. De rencontrer de nouvelles personnes. Différentes. D’ailleurs. Et pourtant si proches aussi. Je crois bien que c’est la première fois que je rencontre tant de personnes en un voyage. Tant de personnes en une semaine. Une toute petite semaine pourtant si riche. Riche de rencontres d’ailleurs et pourtant si faciles, si logiques, si simples finalement.
Des gens différents qui vivent souvent dans des villages reculés, enfermés. Des personnes qui semblent avoir été là depuis l’éternité, à attendre cette rencontre, cette conversation. Des personnes si ouvertes à l’échange, si attentives à l’autre, mais pourtant si installées dans leur vie.
Des personnes si faciles à aborder, si ravies de nous parler. Comme si cette conversation était logique pour elles aussi. Tout aussi logique pour la personne ayant mis une chambre à louer sur Airbnb que pour la personne vivant dans son Agritourisme (l’équivalent de nos chambres d’hôtes il me semble) au fin fond d’une route qu’il faut vraiment vouloir trouver…
Des personnes de tous âges.
Des rencontres si spéciales.
Je me souviendrai longtemps de cette soirée autour de bières Sardes et de pizza, à discuter de pasta et de fromage, mais aussi de la vie qui va.
Je me souviendrai comment cette même soirée s’est inopinément terminée dans un resto de pasta, à chanter des génériques de dessins animés, entre 2 interrogations plus censées sur la politique de notre pays.
Je me souviendrai surtout de cette rencontre, au fin fond du monde, après une route carrossable mais esquintée au possible, dans une maison isolée, et pourtant si ouverte sur le monde. Cette conversation qui s’est éternisée après un dîner de roi !
Je me souviendrai des étincelles dans ses yeux à l’idée de nous imaginer parisiennes. Cette presque fierté, pour une fois, de confirmer.
Des souvenirs pour la vie.
2 Blabla ! sur "Depaysement"
Très bel article 🙂
Merci 🙂 Les “vrais” articles sur le voyage et les jolies choses vues à venir très vite ! (la reprise est un peu difficile…)